le tableau :  Ariane quartet histoire d’une rencontre

Ariane Quartet, c'est l'histoire d'une rencontre incroyable que même les musiciens y sont toujours pas sûr de la croire. 

 

 

Depuis tout ce temps, on en a entendu des histoires depuis le fin fond du pays du Klezmer et jusqu'à l'Ouzbékistan du Sud-Est qui racontent comment qu'ça a commencé cette aventure. Une fois que je marchais par vent et par rue, un drôle de vieil oiseau sans dents, m'a bafoué au visage que lui, il la connaissait la vraie histoire.

 

 

En fait, à l'époque ou il faisait tout le temps froid, il y avait cette chanteuse qui réchauffait le cœur des Hommes. On raconte qu'elle pouvait raconter comment une âme se déchire en une seul note ou bien murmurer le vrai bonheur de la vie aux oreilles de ceux qui l'avaient perdu dans leurs yeux. Elle chantait toute seule et sur tout, mais surtout, elle chantait tout le temps. En tout cas, tous les musiciens se battaient pour jouer avec elle et pour qu'elle les remarque. Xavier, le clarinettiste il était vachement amoureux d'elle en secret et il la suivait discrètement dans tous les troquets de la région juste pour sentir son cœur bondir au mouvement de ses lèvres. Il aimait bien quand son cœur lui faisait des picotements et d'autres trucs. 

 

 

Un soir d'hivers glacial qui aurait fait frémir un ours en peluche moscovite, La belle chanteuse devait se produire dans la taverne des Braises Rouges. D'ordinaire c’était un endroit d'un naturel bruyant et jacassant de bêtises et de râles de vieux poivrots édentés. On pouvait par exemple y trouver Le Petit Quentin ; on se demandait comment cet enfant se retrouvait toujours le plus saoul de cette baraque à soiffard; c'était toujours la même histoire, on l'entendait brailler pendant des heures avant qu'il monte sur la table en chantant (très mal) des chansons qui avaient jamais existé. Quoi qu'il en soit, que son cirque déclenche une bagarre ou non, on le retrouvait toujours quelques minutes plus tard, ronronnant au pied d'un tonneau avec son pouce collé à la bouche.

 

 

Aux Braises Rouges, derrière son double vitrage de lunette, au service et à la baguette, c'était Pauline la gringalette qui faisait tourner la boutique. Son coquin de marie c'était fait la belle avec la caisse un soir de courage extrême en prenant bien soin de ne pas emmener avec lui le caractère baraqué de sa douce moitié. ça faisait un brave moment que même les plus aguerris et les plus alcoolisés n'essayaient plus de lui tenir tête à ce jolie minois. On avait vu le dernier en date repartir avec un sourire à trous et un jeu de dents à la poche. La vache, ça lui faisait drôlement une sale gueule! En bref, quand elle dit "la Taverne ferme", elle ferme !

 

Ce soir là, la chanteuse est rentrée et comme toujours les visages et les acclamations l'attendaient. Mais ce soir là c'était différent, il y avait quelque chose dans son regard, quelque chose de lointain. Alors elle s'est levée sur la scène en laissant tomber son lourd manteau de velours et elle a chanté. Dans le coin au fond du bar, il y avait un homme que l'on avait jamais vu auparavant, trop bizarre et trop chique pour être normal. Il avait avec lui une énorme valise qui faisait 2 fois sa taille. Elle n'avait d'égal que l'énorme cigare qu'il tenait entre ses grosses lèvres. Bien sûr, tout le monde le regardait, mais bon lui, il avait bien trop la classe pour pas s'en foutre !

 

Ce soir là, la chanteuse, elle était plus folle que jamais ! Avec sa flamme, elle arrachait la tristesse des hommes d'un violent revers de la tête. Ses longs cheveux noirs balayaient l'espace en hurlant des danses bannies de ce monde, mais dont chacun se souvenait tout au fond. Sa voix brisait soudainement tous les murs faits de toutes les glaces que les hommes avaient battît entres eux depuis tant de temps. Enfin, quand ses yeux sombres se fixaient, l'air arrêtait enfin de respirer; et pendant ce cours moment, tous les gars ils étaient à nouveau tout nu, comme dans la vraie vie, comme avant que le temps les accroche, avant même qu'ils commencent à se battre contre les choses. C'est comme si le cœur de la chanteuse, dans une langue sans parole avait murmuré à l'intérieur de chacun : "c'est bon, vous pouvez laisser tomber maintenant, c'est plus la peine de crier, de montrer, de s'agiter, vous pouvez vous souvenir maintenant, n'ayez plus peur, il fait assez chaud pour tout le monde en dedans." Puis la chanteuse à disparu de la scène. Personne ne s'est demandé pourquoi ou comment, en s'en foutait de ses choses là à présent. Tous pensaient alors à toutes ces années de comédies à chercher ce qui avez toujours était là, si proche.

 

C'est l'étranger près du bar, qui brisait le premier le silence : " God bless it, Fuckin' great !!!.. C'est ça qu'on doit faiwe, (accent américain) on va voyager pouwr djouer pawtout le real voyage !" Son accent new-yorkais était tout à fait accordé à son costume. Il ouvrit alors sa grande valise et rajouta " qui vient avec mwoi ?" 

Xavier, sans même réfléchir une seconde, sauta dans la valise. Quentin, l'enfant ivrogne, qui titubait moins qu'à son habitude suivi l'autre en attrapant le 1er instrument sur sa route, un petit piano à bretelles semblait-il. Enfin, la patronne du bar, enfila ses loupes et par un même mouvement jeta les clés des Braises Rouges et son ancienne vie aux flammes. L'étrange étranger, referma la porte de la grande valise en forme de contrebasse derrière Pauline. 

 

 

A partir de ce jour, les 4 petits gars chantent, jouent, et racontent et rechantent l'histoire du cœur de la chanteuse Ariane.

 

De bonimensonges en bonnaventures, la suite vous la connaîtrez !!!

 

 

 

 

Klezmer ?

La musique klezmer était jouée traditionnellement par les musiciens juifs d’Europe de l’Est, pour les fêtes et les mariages, de village en village… Son nom vient d’un mot yiddish dérivé de l’hébreu, qui veut dire instrument (kéli) de chant et de musique (zémèr).

Le klezmer s'inspire de chants profanes et de danses populaires. Sous influences multiples (roumaine, bulgare, tsiganes, grecque, turque, et plus tard du jazz), le klezmer est devenu un joyeux mélange, avec un son et un style apprécié aujourd’hui partout, bien au-delà des communautés juives.

Le répertoire klezmer invite à la danse et permet d'exprimer toutes les émotions humaines, de la joie au désespoir, de la mélancolie à l’enthousiasme.